Une lecture du début du mois de février, que je ne vous livre qu'aujourd'hui. Je m'en excuse !
Résumé
Concierge, Renée Michel cultive les archétypes de la profession pour préserver son jardin secret: sa passion pour les héros de Tolstoï, la grande musique et les films d’Ozu. Entre satire sociale et réflexion philosophique, ce second roman est une savoureuse apologie de la seule intelligence qui vaille, celle du coeur.
Mon avis
Il
m'arrive parfois de lire des romans à succès bien après leur
sortie et l'engouement général. C'est le cas ici, puisque même un
film a eu le temps de voir le jour. J'aime cette distance, le fait de
le lire comme seule au monde, après la tempête. Le risque, bien
sûr, c'est qu'on me raconte la fin. Fort heureusement, j'y ai
échappé cette fois-ci et j'ai pu savourer ma lecture de bout en
bout !
Renée
semble être une concierge tout ce qu'il y a de plus cliché :
la cinquantaine, petite et grosse, laide, veuve. Elle passe ses
journées devant la télé en compagnie de son chat, Léon. Enfin,
ça, c'est pour les apparences. Car Renée a un secret : elle
est non seulement intelligente, mais cultivée. Nous apprenons au fil
des pages les raisons qui la poussent à se cacher comme cela, et
l'histoire familiale de Renée est réellement très touchante.
Au
7 rue de Grenelle, vit une autre âme esseulée et se nourrissant du
Beau. Une jeune fille qui, lasse de sa vie insignifiante, planifie
son suicide pour le jour de ses 13 ans. C'est Paloma,
archétype de la petite fille riche insatisfaite. Ce personnage m'a
par moments agacée, tant elle semble aveugle à sa chance. Bien sûr,
sa famille n'est pas parfaite et on dit que l'argent ne fait pas le
bonheur. Cela ne m'a pas empêchée d'être parfois irritée,
notamment lorsqu'elle compare son collège bourgeois aux quartiers
Nord de Marseille !
Ces
deux personnes que rien ne prédisposait à se rencontrer vont
pourtant le faire, peu de temps après l'arrivée d'un nouveau voisin
bien énigmatique, Monsieur Ozu. En effet, ce dernier
et Paloma ne sont pas dupes et comprennent rapidement que leur
concierge cache bien son jeu...
On
m'avait prévenue : certains passages sont très intellectuels,
presque trop. Effectivement, entre la philosophie, l'art et les
sciences, quelques pages peuvent être assez lourdes à la lecture.
Heureusement, cela est très bien contrebalancé par l'alternance des
points de vue et des moments plus légers. À ma grande surprise,
j'ai beaucoup ri durant ma lecture.
Les
personnages sont succulents, que l'on parle des principaux ou des
secondaires comme Manuela, la meilleure amie de Renée, ou la mère
de Paloma. Les relations qu'ils développent tout au long du roman
sont très belles et imrpobables, notamment celle entre Renée et
Monsieur Ozu. Enfin, comme un dernier pied de nez aux convenances,
Muriel Barbery m'a estomaquée dans les dernières pages...
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