mardi 4 mars 2014

Chronique : Elle s'appelait Sarah (Tatiana de Rosnay)

Résumé


Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. 

Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais. 

Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.

Mon avis

Une nouvelle fois, Tatiana de Rosnay m'a touchée en plein coeur. J'aurais dû m'en douter, car c'est une des autrices favorites de ma partenaire MylouElle s'attaque ici à un sujet douloureux, épineux : la France de l'Occupation et, surtout, la collaboration. Les policiers français qui ont arrêté les Juifs pour les entasser dans le Vél d'Hiv comme des bêtes. Le destin de Sarah et de sa famille, qui est aussi celui de milliers de Juifs.

J'ai adoré l'alternance des chapitres entre les événements de 1942 et ceux de 2002, qui rend le rythme de lecture très rapide et donne envie d'en savoir plus, tout de suite. Nous suivons Julia dans ses découvertes, nous creusons avec elle le passé et à la fois nous vivons l'enfance brisée de Sarah.

Tatiana de Rosnay a beau aimer les jolies histoires, elle ne nous ménage pas et ne sombre jamais dans le happy ending trop facile. Malheureusement pour nous, j'ai envie de dire, car de nombreux passages m'ont émue aux larmes. J'ai aussi pu retrouvr des thèmes qui lui sont chers, comme l'expatriation, le déracinement, ou encore les problèmes conjugaux. Comme un fil rouge.

Moi qui ai toujours peur des adaptations au ciné, je meurs d'impatience de voir celui-ci. Parce que, bien que le roman soit très fort et marquant, les images ont aussi leur poids. Comme Tatiana de Rosnay ne cesse de le rappeler, la France a parfois la mémoire courte et semble vouloir occulter une bonne partie de son histoire. C'est pour cela que les témoignages, de quelque sorte qu'ils soient, sont toujours aussi importants aujourd'hui.

Comme dirait Antoine de Caunes au Grand Journal : je vous le recommande chaudement ;)





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