lundi 10 juin 2013

Critique : Les gosses (Valérie Clo)

J'ai eu le plaisir de gagner un concours sur ce site que j'adore : La fringale littéraire. Cela m'a permis de recevoir, très rapidement (ce qui tombe bien vu mon impatience de bélier), le roman Les gosses de Valérie Clo. Je l'ai aussitôt dévoré.


Résumé


« Je fais souvent le même rêve, enfin plutôt le même cauchemar. Mes enfants se transforment, ils ont des bras et des jambes immenses qui traversent l'appartement et sortent par les fenêtres. Ils prennent de plus en plus d'espace. Je suis obligée d'enlever toutes les portes. Je les regarde se développer ainsi, impuissante, et j'ai peur qu'ils m'écrasent. »


La narratrice a la quarantaine, l'âge de certains questionnements. Elle est divorcée. Trois enfants chez elle. Deux ados et une fille plus petite. Tous les trois ne ménagent pas leur mère qu'ils trouvent d'une époque révolue. Les gosses est un roman drôle. Valérie Clo raconte la vie quotidienne d'une mère dépassée et tourne en dérision des relations qui ne sont pas toujours simples. Avec légèreté, elle égrène situations désopilantes, moments de crise et fous rires. Un « joyeux bordel » dans lequel bon nombre de parents (et d'ados) se reconnaîtront.

Mon avis

Ce n'est pas un livre que j'aurais acheté spontanément : en effet, je n'ai pas d'enfants, ce qui ne fait pas de moi la cible idéale ! De plus, mes premières impressions ont été plutôt négatives : peu de pages (147), écrites en gros caractères, et pas de chapitres. Au départ, on ne voit même pas de trame.

Cependant, ces impressions ont rapidement été balayées : j'ai beaucoup, beaucoup ri. Même si je ne suis pas mère, j'ai pu reconnaître la véracité des situations qui sont décrites, notamment celles concernant les adolescents - en effet, cette période n'est pas si lointaine en ce qui me concerne. Les trois enfants de la narratrices sont très différents, et on s'y attache donc plus ou moins. J'ai particulièrement aimé la plus petite, écolo et portée sur la nourriture saine. 

Les personnages n'ont pas de prénom, ce qui amène à quelques répétitions ("ma fille", "mon fils", "la petite", "la grande"). Heureusement, leurs caractères et relations sont très intéressantes. La mère, qui travaille à domicile, donne l'impression de vouloir fuir sa progéniture la majorité du temps, et d'être plutôt désespérée. Le but n'est certainement pas de donner envie aux nullipares d'enfanter !

On rencontre aussi quelques personnages "extérieurs" à la famille principale : la mère de la narratrice (savoureuse dans un rôle intrusif qui m'a fait réaliser ma chance d'avoir une mère qui me laisse vivre), le voisin (qui donne une touche "romantique" au livre), ou l'ex-mari (qui essaie de revenir à la charge).

Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est que je riais de plus en plus au fil du livre. Cela m'a permis d'avoir un avis positif quand je l'ai terminé, et d'oublier totalement ce qui me dérangeait au début (notamment la fameuse absence de chapitres, que j'ai rarement rencontrée).

C'est donc une très bonne surprise au final, qui m'a donné envie de lire d'autres romans de cette autrice !


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2 commentaires:

  1. bon alors si c'est drole je le laisse qd meme dans ma wish list \o/

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  2. Contente de t'avoir re-convaincue ! J'te le prêterais bien mais je sais que tu préfères avoir tes livres :P

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