samedi 17 août 2013

Chronique : Une place à prendre (J.K Rowling)


Résumé


Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancoeurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.

Mon avis

C'est une relation haine-amour qui s'est tissée entre ce livre et moi. Il était dans ma pile à lire depuis bien longtemps, et je ne l'en ai sorti que pour une raison : le challenge binôme qui me mettait au pied du mur. Il était temps de tester la prose de J.K Rowling dans un autre domaine que celui auquel la Potterhead que je suis est habituée.

J'ai été déboussolée dès le départ : les personnages sont nombreux, et j'ai mis longtemps à me souvenir de qui était marié avec qui, de qui truc et bidule étaient les enfants, etc. J'en étais presque à me faire un arbre généalogique du village ! Et puis, bon, on s'habitue.

La bourgade de Pagford semble paisible et au-dessus de tout soupçon : majoritairement blanche, conservatrice et de classe aisée. Le conseil paroissial est le centre du pouvoir ; pas étonnant que lorsqu'un de ses membres, Barry, décède, la place vacante soit largement désirée. On y trouve deux camps : en gros, ceux qui sont favorables à la Cité des Champs et à la clinique de désintoxication, et ceux qui sont contre. Dans la course au siège libre, les passions se déchaînent, les coups bas se multiplient, et ils n'arrivent pas toujours par là où on les attendait...

C'est un roman assez dur, mais réaliste, car il met à jour les petits secrets qui existent partout, même à la campagne : inceste, viol, violences familiales, toxicomanie, trahisons, infidélités, automutilations, racisme... Les exemples sont nombreux. On évolue aux côtés de toutes les générations : les adolescents de Pagford, leurs parents, les grands-parents.

J'ai souvent trouvé ce livre trop long, et eu hâte de le terminer. Et puis, dans les 100 dernières pages, tout s'est accéléré, et j'ai réalisé que l'élection du conseil paroissial n'était rien, à côté de tout ce qui était en jeu ailleurs. J.K Rowling, fidèle à elle-même, ne peut s'empêcher de semer la mort encore une fois - et de nous surprendre. Les préoccupations des habitants de Pagford semblent bien futiles, lorsque le véritable drame s'abat sur le village.

Finalement, c'était super.

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