Résumé
Les expérimentations sur l'embryon, l'usage généralisé de la drogue. Ces questions d'actualité ont été résolues dans l'Etat mondial, totalitaire, imaginé par Aldous Huxley en 1932. Défi, réquisitoire, anti-utopie, ce chef-d'œuvre de la littérature d'anticipation a fait de son auteur un des témoins les plus lucides de notre temps.
Mon avis
Le meilleur des mondes, c'est un peu comme 1984 : on en entend souvent parler (parfois même avec des contresens) mais on n'a pas toujours eu l'occasion de les lire. C'est pourquoi j'étais très contente du choix de ma binôme pour ce mois de Mars : enfin, il allait sortir de ma PàL ! Je me suis retrouvée plongée dans un roman d'anticipation très bien construit, et terriblement moderne. Pas une seule fois je n'ai senti qu'il avait écrit dans les années 30.
Dans cette société, le plus important aux yeux des êtres humains est le bonheur, ainsi que la stabilité. Pour cela, tout doit être contrôlé de A à Z afin que personne ne cherche à sortir du rang, ou ne ressente d'émotions trop dangereuses. Un petit coup de blues ? Quelques grammes de soma et vous voilà dans un monde merveilleux pour quelques heures. Exit, les couples monogames et la procréation : ici, chacun peut coucher avec qui il veut (c'est le contraire qui est mal vu) et les bébés sont créés en éprouvette pour ne pas avoir de famille. Les embryons font l'objet de nombreuses manipulations cherchant à les conditionner à leur future position dans la hiérarchie sociale. Ainsi, même s'ils font partie de la caste la plus basse, ils en seront heureux et ne chercheront pas à se rebeller.
C'est dans cet environnement aseptisé qu'évoluent Lénina et Robert. Ils font partie du gratin de la société, les Alphas. La première cherche à se conformer le plus possible à la norme et à satisfaire la société, tandis que le second, objet de moquerie à cause de son physique ingrat, semble sur une pente glissante... Un jour, ils décident de partir en observation dans une "réserve de Sauvages", c'est-à-dire des hommes et femmes qui sont restés à l'état naturel. Ils y feront des découvertes qui changeront le cour de leur vie...
C'est un roman qui m'a beaucoup plu, tout d'abord parce que créer un univers futuriste de toutes pièces est un challenge qu'a su relever l'auteur en partant de l'hypothèse que Ford (oui, comme les voitures) et le fordisme avaient pris le pouvoir et étaient devenus une religion. La confrontation entre les humains conditionnés et les humains sauvages apporte beaucoup, notamment ce long débat en fin de roman : vaut-il mieux souffrir mais vivre librement et pleinement, ou être heureux toute sa vie en étant fondu dans le moule et enchaîné ? Chaque proposition ayant des avantages et des inconvénients, le débat reste ouvert et c'est cela aussi que j'ai aimé.
Ton avis est super chouette, c'est un livre qu'il faut absolument que je lise ! Cette année le thème pour mon BTS c'est le rêve et ma prof de culture G n'arrête pas de nous parler de ce livre ! Il faut que je me motive et que je lis cet été !! :)
RépondreSupprimerMerci pour ta chronique !