lundi 19 mai 2014

Chronique : Juste avant le bonheur (Agnès Ledig)



Résumé


Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de fée. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d'une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui tendre la main. Emu par leur situation, un homme généreux les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. La chance serait-elle enfin en train de tourner pour Julie ?


Mon avis

J'ai tout de suite été attirée par ce livre : ayant moi-même été caissière pendant trois ans, je savais que j'allais facilement m'identifier à Julie. Et ce fut le cas ! Son quotidien, fait de bips bips et de clients mécontents, m'a parlé. Mère célibataire d'à peine vingt ans, elle galère pour joindre les deux bouts et offrir une vie décente à son bout de chou. J'étais plongée dans ma lecture, je tournais les pages à une vitesse folle !

Un jour, pleurant à sa caisse, elle croise le chemin de Paul, fraîchement divorcé. Il craque pour cette jeune fille à l'air triste, et décide de lui apporter un peu de bonheur. D'abord, il l'invite au restaurant pendant sa pause ; puis, en vacances dans sa maison au bord de la mer ! Là, j'avais déjà un peu plus de mal à y croire. Aurais-je suivi un inconnu, de plus de trente ans mon aîné, dans sa voiture ? Mais bon, pourquoi pas...

Les vacances en Bretagne se passent bien, les relations entre tous les personnages deviennent de plus en plus naturelles (le fils de Paul, Jérôme, vit lui aussi des moments difficiles). Toutes ces personnes un peu cassées s'entre-aident, c'est beau. Je me demandais comment allait se passer le retour à la vie normale, à la fin des vacances, quand Agnès Ledig a décidé de me laisser bouche bée. Elle aime bien, je crois, nous faire miroiter des choses pour partir dans la direction opposée.

Même si je lisais toujours aussi rapidement,  j'ai de moins en moins accroché. Les personnages me plaisaient toujours, mais le style de l'auteure a fini par m'user : elle a la fâcheuse tendance de tout exprimer par des métaphores (les étoiles, les rivières, les montagnes, toute la nature y est passée !). C'était un peu lourd. Ça, plus les quelques touches de sexisme ambiant (Jérôme) et les petites piques contre le féminisme (une femme qui paie sa part au restaurant serait une féministe acharnée qui ne sait pas apprécier la galanterie. Hum). Enfin, je n'ai pas du tout aimé la fin, trop idyllique : trois couples se forment, trois bébés en route en même temps.. Peu crédible !

Je suis assez déçue de cette lecture, qui avait si bien commencé.


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