Résumé
Lorsque, ce jour-là, Denise Desantis entre dans un magasin pour s'acheter des mouchoirs, elle est pressée et, comme cela se fait dans cette banlieue paisible, elle laisse son dernier-né dans la poussette, devant la porte. Lorsqu'elle ressort, la poussette est toujours là, mais vide.
La disparition d'une enfant de treize mois est toujours une affaire douloureuse et compliquée, et le juge Conrad entend suivre ce dossier avec le maximum de rigueur. Homme intègre et pondéré, il veut éviter les débordements fréquents dans ce type de faits divers qui enfièvre les imaginations et excite les médias...
Mon avis
Cette histoire, qui a pour inspiration la disparition d'une poussette dans les années 60 en Belgique, m'a prise aux tripes. Malheureusement, je trouve que la quatrième de couverture donne beaucoup trop d'informations - j'en ai donc coupé une bonne partie pour vous laisser la surprise, si jamais l'envie vous prend de le lire. Je suis sympa, quand même :)
J'avais le pressentiment que j'allais beaucoup apprécier ce roman, et ça n'a pas raté ! L'auteur arrive à poser un décor, une ambiance particulière. J'étais convaincue que l'histoire se passait dans les années 50, 60 ou 70, et pourtant pas du tout ! Ça m'a fait tout drôle quand j'ai compris, avec quelques indices (téléphone et ordinateur portable, la date de la disparition mentionnée une fois), qu'en fait c'était dans les années 2000.
L'enquête m'a beaucoup plu, car les personnages sont travaillés, recherchés. Le fait qu'on voit le juge et l'inspecteur dans leur privée amène vraiment de la profondeur à leurs actions durant l'investigation. Quant au couple, Denise et Serge Desantis, on vit vraiment leur détresse suite à la perte de cet enfant.
Dès le départ, on sent que quelque chose de louche se trame. Tous les soupçons semblent se porter sur la mère, comme cela peut arriver souvent dans ce genre d'histoire. Petit à petit, les fils se dénouent, la vérité apparaît. Certaines choses m'ont surprises, d'autres pas du tout, mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé le cheminement.
La fin, cependant, m'a laissé un petit goût de déception. Comme je l'ai dit lors de ma dernière chronique, j'apprécie assez peu qu'on laisse planer un doute. J'aime qu'on m'explique, de A à Z, comment les choses se sont déroulées... surtout dans un polar. On va dire que c'est le seul petit bémol que j'aurais à relever.
Si vous aimez les drames familiaux, avec une enquête à rebondissements, foncez !
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