jeudi 19 mars 2015

Chronique : Les fidélités (Diane Brasseur)


Résumé

Quelques heures avant de partir fêter Noël en famille, le narrateur s’isole dans une pièce de sa maison et s’oblige à ne pas en sortir avant d’avoir repris sa vie en main. Depuis quelques mois, ce père de famille de 54 ans partage sa vie entre sa femme et sa fille à Marseille et sa maîtresse à Paris. Cette double vie ne lui ressemble pas. Il doit choisir. Doit-il quitter sa femme et refaire sa vie avec la jeune Alix comme tant d’hommes de son âge le font ? Ou doit-il mettre un terme à cette relation pour préserver sa femme et sa fille, cette vie de famille qu’il aime tant ?

Mon avis

Ce qu'il faut savoir, c'est que j'ai été trompée par la quatrième de couverture : j'étais persuadée que j'allais vivre un huis clos auprès d'un homme qui doit choisir entre sa femme et sa maîtresse, le temps d'une journée. Finalement, on passe son temps à naviguer entre différents souvenirs, mais à reculons : du plus récent au plus ancien, de la dernière nuit avec Alix à leur premier rendez-vous. Alix, c'est la maîtresse, unique personnage à se voir doté d'un prénom.

Le personnage principal, même s'il veut se faire croire qu'il n'est pas un cliché, en est un :  la cinquantaine, gagne beaucoup d'argent, vit entre Paris et Marseille et finit inévitablement par prendre une maîtresse plus jeune. Je vous l'avais bien dit, l'originalité n'est pas au rendez-vous, et c'est bien ma malédiction lecture en ce moment !

Heureusement, le roman est court, très court. Cela doit aussi venir du fait que l'auteure travaille principalement comme scripte dans le milieu du cinéma. C'est vrai que cette histoire, faite de souvenirs, de retours en arrière, pourrait facilement être adaptée sur grand écran.

Ce fut malgré tout pénible, de lire cet homme hésiter mille fois entre deux femmes. Et nous raconter les défauts, les qualités de chacune. Comment il bande férocement avec l'une, et peine avec l'autre (honnêtement, on s'en fout). Je sentais bien son dilemme, mais j'avais juste envie de lui dire : prends ton courage à deux mains et fais un choix, ça fait des mois que ça dure et tu n'es pas le seul à souffrir (pauvre Alix).

Alors je m'accrochais à cette lecture, pour savoir qui il choisirait au bout du compte. L'auteure me devait bien ça ! Figurez-vous que non. Désolée pour le spoiler qui va suivre, mais : il n'y a pas de fin. On ne sait pas avec qui il choisit de continuer sa vie. Je parie que, vu son manque de courage, il continue à vivre entre deux villes et deux femmes. Finalement, l'éloignement géographique des deux situations fait que ce manège peut continuer assez longtemps. J'imagine que c'est finalement l'une des deux femmes qui aura le dernier mot : Alix, parce qu'elle en aura marre de le partager, ou sa femme qui finira par l'apprendre et ne pardonnera pas. 

Et ce sera bien fait pour lui.


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1 commentaire:

  1. J'ai travaillé avec Diane Brasseur à l'époque où elle était la maîtresse d'un machiniste marié. Il a choisie sa femme.
    Ce livre est certainement un exutoire ou une vengeance. C'est moche de sa part ...

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