mardi 17 mars 2015

Chronique : Miséricorde (Jussi Adler-Olsen)


Résumé
Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ?

Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne. Pour eux, pas de cold case...

Mon avis

Si vous suivez un peu le monde littéraire et ses sorties, vous n'avez pas pu passer à côté de Miséricorde : un nombre impressionnant de prix a été gagné par ce polar (dont le Prix du thriller du Livre de Poche et le Prix des Lectrices Elle). Et comme souvent : je suis à la traîne. Ce mois-ci, on me l'a prêté et c'était l'occasion ou jamais de voir ce qu'il avait dans le ventre !

L'histoire est croustillante : une femme politique, promise à tous les succès mais discrète sur sa vie personnelle, disparaît sans laisser de traces en 2002. Une enquête est menée mais elle est rapidement classée. On ne sait pas si Merete s'est suicidée, a eu un accident, ou si elle a été tuée. En 2007, l'histoire est sortie des cartons par un policier mis à la tête d'un nouveau service. Il doit travailler seul sur les cold cases, mais il va en fait être épaulé par son assistant à tout faire (le ménage, le café, les photocopies, et accessoirement la castagne).

L'alternance des chapitres entre 2002 et 2007 nous permet de suivre l'évolution de Merete et la torture qui lui est infligée durant toutes ces années, et de réaliser également que ressortir une enquête cinq ans après n'a rien de simple : la mémoire des gens est altérée, ils n'ont pas forcément envie de répondre deux fois aux mêmes questions, etc.

Malgré tout, j'ai été terriblement déçue par cette lecture. Parce que, si le personnage d'assistant d'Hafez el Assad est intéressant, celui de Carl Mørck reste très classique et cliché dans le monde du polar. On a vu mille fois ce genre de personnage : un homme dans la quarantaine, divorcé, qui a plein de problèmes, totalement cynique et détaché de tout... Aucune originalité de ce côté-là.

De plus, et c'est ma grande tristesse : j'avais deviné assez rapidement qui avait fait le coup, ce qui enlève une bonne partie du suspense, avouons-le. Il me restait donc, a priori, le plaisir du dénouement ? Même pas : j'ai trouvé la fin bâclée (notamment du côté de Merete) et terriblement... cucul la praline. Si l'histoire est très longue à démarrer (j'ai dû me sentir un peu accrochée au bout de 250 ou 300 pages, ce qui est quand même énorme), la fin m'a également laissé une mauvaise impression.

Vu le succès critique et public, je suis peut-être passée à côté de quelque chose ! Qu'en avez-vous pensé, si vous l'avez lu ?


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