mercredi 15 janvier 2014

Chronique : Le sang de la trahison (Hervé Jourdain)


Résumé


"Tueurs en série de génération en génération, ça reste une drôle de vocation ! Mais toujours au service de l'Etat. Fallait pas toucher à l'honneur de mes ancêtres...J'aime voir les flics s'agiter à cause de moi, voir leurs gyrophares bleuter les façades du Palais de Justice. Qui éliminera les traîtres à sa mémoire ?"


Ces menaces hantent dramatiquement le "36", au moment où une jeune policière rejoint les seigneurs de la Crim', au risque d'assumer une filiation singulière et de se trouver confrontée à une hécatombe dans les rangs du monde judiciaire.

Mon avis


Quoi de mieux, après une lecture difficile, que d'enchaîner sur un bon polar ? La mission a été largement remplie par Le sang de la trahison. Dès la première page, je me suis imprégnée des personnages. Guillaume, le capitaine bougon et sombre, qui évolue en mode automatique depuis la disparition de sa femme. Bonnot, son collègue et chef, qui vit pour la Crim' et ne compte pas ses heures. Et puis, Zoé. Après de bons et loyaux services aux Stups', elle décide de faire ses preuves à la Crim'. Elle ne se doutait pas que son arrivée se ferait pile au moment où le pire cauchemar des policiers se produit : un tueur en série.

Pas n'importe quel tueur en série : il s'en prend à des personnalités du monde juridique. Et il sème de drôle d'indices : reproductions de tableaux, recueil de poèmes, fleurs, et, surtout, des morceaux de sucre. Ces indices assez hétéroclites ont bien évidemment un lien, mais il est très recherché et je n'aurais jamais pu trouver toute seule. C'était donc un bon point, d'être surprise !

Les pages se sont presque tournées d'elles-mêmes tant ma lecture a été rapide. L'alternance des chapitres est très astucieuse et on se retrouve tour à tour avec Zoé, Guillaume, ou... le tueur. On essaie de deviner qui il est, et pourquoi il agit ainsi. Heureusement, on se retrouve totalement baladé, et c'est le but recherché par tout amateur de polar qui se respecte, non ? M'est avis que ce n'est pas drôle si on comprend tout de suite. 

Un léger bémol, cependant, au niveau de l'écriture. L'auteur utilise beaucoup trop de guillemets, notamment pour tous les termes propres au monde de la police. Un exemple : le "36". Tout au long du livre, cela devient un peu lourd. D'accord, c'est un lexique bien particulier, mais beaucoup d'autres auteurs l'emploient sans pour autant nous montrer que nous sommes profanes en la matière ! 

Ceci dit, c'est vraiment un minuscule souci et cela ne m'a pas empêchée de savourer ce polar jusqu'au bout. Avec même une pointe d'émotion dans les dernières pages et, qui sait, une suite aux aventures de Zoé et Guillaume ?

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