dimanche 12 janvier 2014

Chronique : Sa majesté des mouches (William Golding)


Résumé


L'évidence est là : il n’y a pas d’adultes sur l’île, seulement des enfants. L’avion qui transportait les collégiens britanniques a pris feu avant de sombrer dans le Pacifique. Ralph rassemble les rescapés et s’efforce d’organiser la survie du groupe. Mais, s’ils sont nombreux à applaudir ses décisions, presque tous préfèrent se baigner dans le lagon ou jouer à l’ombre des palmiers, au lieu d’entretenir le feu qui alerterait les bateaux croisant au large. La nuit, cependant, leur sommeil se peuple de créatures terrifiantes. Et s'il y avait vraiment un monstre tapi dans la jungle ? Sous l'impulsion de Jack, violent et jaloux de Ralph, la chasse au monstre est déclarée. Mais les partisans de Jack et ceux de Ralph ne vont pas tarder à s'affronter cruellement…


Mon avis


La lecteur nous réserve parfois de drôles de surprises. J'ai dévoré plus de 800 pages pour chaque tome de Dôme, et cela me semblait si court. Et là, pour même pas 250 pages, j'ai mis des jours et des jours, me forçant même à lire quand je n'en avais pas envie.

Sa majesté des mouches, tout le monde connait au moins le titre ! C'est un grand classique, qu'on nous fait souvent lire à l'école - ce ne fut pas le cas pour moi. Malheureusement, mon édition, sur la quatrième de couverture, spoilait absolument toute l'histoire. Bon, pour les surprises, on repassera. Je me suis quand même lancée dans l'histoire, plutôt motivée par la dimension "analyse de l'espèce humaine lorsqu'elle livrée à elle-même" de l'oeuvre.

Première déconvenue : on ne commence pas par le moment où ils s'échouent sur l'île, et comment cela est arrivé. Ils y sont déjà, et tout au long du livre nous n'aurons que très peu d'informations sur le pourquoi du comment. Ce fut très frustrant pour moi, mais je suppose que cela servait à créer l'atmosphère angoissante. Second souci pour moi : le livre est très, très long à démarrer. Moi qui ne suis pas très friande des descriptions de paysages, j'ai dû ici en lire des lignes et des lignes. Comment sont les feuilles, les lianes, les arbres fruitiers, les pierres, les montagnes, j'en passe et des meilleures.

Quand je dis que c'était long à démarrer, je pèse mes mots : il faut attendre le dernier tiers pour que les choses commencent réellement à bouger. Même si observer les enfants dans leur survie est intéressant, c'est assez répétitif : il faut chasser, cueillir des fruits, faire des réunions pour prendre des décisions, entretenir le feu, etc.

Ceci dit, tout n'était pas négatif à mes yeux. J'ai particulièrement aimé l'histoire du "monstre", créé de toutes pièces (ou pas) par les plus petits enfants. Ils ont si peur la nuit qu'ils commencent à s'imaginer des choses. Et l'imaginaire collectif s'emballe. On assiste à une véritable déchéance de l'humanité : les règles sont de moins en moins respectées, le chef élu à l'unanimité semble lâché de toutes parts, on commence à se peindre le visage et à effectuer de drôles de rituels.. Et, évidemment, cela dégénère, assez gravement. Mais je ne vous spoilerai pas, contrairement à mon édition !

Je suis consciente qu'ici je ne vous donnerai pas forcément envie, mais on ne sait jamais ! Si vous aimez les îles désertes, la jungle, et l'idée de voir des enfants livrés à eux-mêmes se transformer en "sauvages" (terme utilisé dans l'ouvrage), il est fait pour vous !

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