dimanche 6 juillet 2014

Chronique : Psychose au 36 (Hervé Jourdain)




Résumé

Nora Belhali : flic, passée de la brigade des mineurs au mythique Quai des Orfèvres.
Abîmée, peut-être, par les faits-divers sordides, les enfants maltraités et la traque des pédophiles...


Coupable, peut-être, des meurtres de son compagnon et d'une magistrate. Sinon, pourquoi s'enfuir? Que cache-t-elle? Et pourquoi les cadavres s'amoncellent-ils sur son passage ?Même sans réponse à ces questions, ses collègues du 36, à commencer par le commandant Duhamel, vont tout faire pour prouver son innocence. Au risque de la suivre dans sa chute.


Mon avis

Il y a quelques mois, j'avais lu Le sang de la trahison, du même auteur. Du coup, quand j'ai vu qu'il était sur la liste des auteurs en dédicace à Saint-Maur en Poche, je suis allée à  sa rencontre et j'ai fait l'acquisition de son petit dernier. Sachant qu'Hervé Jourdain fait lui-même partie de la police, on ne peut pas lui reprocher d'être mal documenté !

On commence par lire des extraits, datant de quelques années, du journal intime de Nora, jeune flic qui arrive à la Brigade des mineurs et va côtoyer les pires dossiers : pédophilie, inceste, mais aussi prostitution de mineurs. Pas simple d'oublier tout cela quand on rentre chez soi, le soir. En parallèle, nous revenons dans le présent en suivant un autre personnage, mystérieux. Ce dernier semble à la recherche de Nora, mais pourquoi ?

Dans la deuxième partie, on retrouve Nora au présent, dans sa nouvelle équipe de la Crim'. Elle semble beaucoup plus épanouie, mais tout s'effondre lorsque le cadavre de son petit est retrouvé et qu'elle est la première suspectée... Les seuls à croire en son innocence sont ses collègues, qui vont tout mettre en oeuvre pour arranger les choses.

Si l'intrigue est intéressante (on se demande effectivement qui peut bien chercher à lui nuire, et la sollicitude des collègues de Nora fait plaisir à voir), ma lecture a été gâchée par quelques passages où les idées de l'auteur semblent prendre le dessus sur celles de ses personnages. Je ne sais pas si c'est dû au fait qu'Hervé Jourdain n'est pas écrivain "de base", mais policier, en tout cas j'ai parfois eu l'impression de lire son discours, comme si les personnages étaient "utilisés". C'est notamment le cas lorsqu'un personnage féminin regrette sa jeunesse consacrée au féminisme, car maintenant elle est ménopausée, sans enfant, et elle se rend bien compte que les hommes ne sont pas tous méchants ! J'ai eu du mal à digérer ce passage..

J'ai également peu apprécié les termes utilisés, à outrance, pour décrire la coupable : "folle", "démente", "avec des problèmes psychologiques", etc. C'est bon, on a compris. 

Vous l'aurez compris, je ne garderai pas un souvenir exceptionnel de cette lecture. Heureusement, au moment de la rencontre, je ne le savais pas encore ;)







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