mardi 15 juillet 2014

Partenariat : Les souliers de Mandela (Eza Paventi)


Résumé

Lorsque Fleur Fontaine débarque en Afrique, c’est un être fané que le continent accueille. La jeune femme, qui a eu la chance de naître du bon côté de l’équateur, avance sur un fil de fer. Dans un pays en reconstruction, elle affronte ses propres territoires ravagés. Inspirée par le père de la nation sud-africaine, Nelson Mandela, elle apprivoise ce que l’on a oublié de lui transmettre; comment se reconstruire, comment pardonner. Mais pour marcher sur ce long chemin vers la liberté, les souliers de Mandela lui semblent de bien grosses pointures à chausser...

Mon avis

Lorsque les éditions Kennes m'ont proposé de découvrir un roman de leur nouvelle collection Québec, j'ai tout de suite été charmée, que ce soit par les thèmes abordés ou, tout simplement, le bleu pimpant des magnifiques couvertures ! J'ai choisi de lire Les souliers de Mandela car je rêvais de voyage et j'espérais, je l'avoue, retrouver le coup de cœur que j'avais eu avec Mange, prie, aime de Liz Gilbert.

Dès les premières pages, l'auteure nous explique que ce roman est largement inspiré de son expérience personnelle. Cette précision m'a tout de suite rendu le personnage de Fleur sympathique. Vivant à Montréal, cette dernière peine à se remettre d'une histoire d'amour qui s'est mal terminée. Elle choisit de partir à l'autre bout du monde pour noyer son chagrin. 

Elle arrive en Afrique du sud, un peu par hasard, et sa vie change du tout au tout. Habituée au confort de sa vie au Québec, elle découvre la pauvreté, l'apartheid et ses séquelles, le racisme. Oui, il  m'a bien semblé que Fleur vivait jusque-là dans une bulle, à l'abri des malheurs du monde. J'ai parfois eu envie de la secouer, devant ses remarques "racistes sans le vouloir" (sûrement dues à l'ignorance), puis je me suis dit "et si j'avais dit ou fait la même chose, à sa place ?". On se pense souvent au-dessus de tout soupçon, et pourtant...

Au fil du roman, on la voit évoluer, s'attacher à ce pays et à ses habitants. Les personnages secondaires sont, pour  la plupart, directement inspirés du voyage de l'auteur : en cela, ils sont très réalistes et attachants. Le journal de Fleur, agrémenté d'annotations "à la main" donne encore un peu plus de vie au récit. Encore mieux, un blog a été créé afin de rendre le voyage encore plus accessible aux lecteurs : plans, photos, explications supplémentaires..

Un petit bémol : l'alternance entre les moments au présent et ceux au passé n'était pas toujours très claire. Je mettais parfois quelques lignes avant de comprendre où et quand la scène avait lieu. Je ne sais pas si c'était l'effet recherché, mais j'aurais apprécié une démarcation un peu plus forte (peut-être les passages passés en italique ?).

J'ai aimé ce roman, car qui n'a pas connu une peine de cœur ? Qui n'a pas cherché à oublier l'être aimé, quel qu'en soit le prix ? Qui n'a jamais imaginer quitter son pays pour vivre l'aventure ? On peut facilement s'identifier au personnage de Fleur. 

Je dois aussi avouer que j'ai énormément appris sur l'apartheid et Nelson Mandela. J'ai même déniché quelques mots et expressions du Québec (non traduits, pour un peu plus de piquant). Rien que pour cela, ce roman vaut le détour !


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