mardi 20 janvier 2015

Chronique : L'envol du papillon (Lisa Genova)



Résumé

Brillant professeur à Harvard, Alice Howland adore sa vie, qu'elle partage entre les cours, la recherche et sa famille. Peu de temps avant son cinquantième anniversaire, elle s'étonne de ses trous de mémoire, de plus en plus fréquents. Sans doute est-ce le stress. Mais, un jour, Alice se perd dans son quartier en faisant son jogging, et décide de consulter un médecin. Le diagnostic est sans appel : elle est atteinte d'un Alzheimer précoce. A mesure que ses souvenirs s'effacent et que ses repères disparaissent, Alice doit apprendre à vivre au présent.


Mon avis

J'ai décidé de lire ce roman, dans un premier temps, car il a été adapté au cinéma et sortira bientôt sur nos écrans (sous son titre initial, Still Alice). De plus, j'adore les actrices qui ont été choisies, comme Julianne Moore et Kristen Stewart. J'ai donc donné sa chance à Lisa Genova, sans regrets !

Même si l'intrigue est rédigée à la troisième personne, Alice est au cœur de son histoire et du processus de découverte de sa maladie. Avec elle, on assiste aux premiers symptômes, aux doutes, mais aussi aux rendez-vous médicaux. Elle n'a que 49 ans, aussi sa généraliste ne prend même pas le temps de penser à un Alzheimer précoce : c'est cette naïveté, ce manque d'informations, qui doit laisser passer de nombreux cas entre les mailles du filet. C'est terrifiant. L'auteure a mené un énorme travail de recherche (confirmé dans les remerciements) afin que son roman soit le plus réaliste possible. Pour cela, je la remercie.

L'écriture retranscrit très bien cela, et joue même avec l'évolution de la maladie : les phrases qui se répètent, les personnages qui ne sont plus reconnus.. On a parfois l'impression de vivre le calvaire d'Alice, et après avoir tourné la dernière page, je ne dois pas être la seule à avoir ressenti un peu de paranoïa au moindre trou de mémoire !

Si j'ai été très émue (vraiment), une petite curiosité me pousse à me demander : quelle aurait été l'histoire d'Alice si elle n'avait pas eu de famille aimante autour d'elle ? Personne pour la surveiller quand elle se perd ? Si son couple n'était pas aisé et n'avait pas accès aux médecins, aux traitements ? Son histoire est tragique, mais elle aurait pu être bien pire quand on y réfléchit.

C'est une lecture que j'ai adorée et qui m'a touchée, aussi j'ai hâte de voir l'adaptation au cinéma, et je me demande si la fin a été conservée. Cela a été ma petite déception, car Alice ne parvient pas à tenir son objectif (je ne dirai pas lequel). Cela ajoute cependant une vraie dose de réalisme, en montrant que la perte des capacités cognitives peut même faire oublier son projet de (fin de) vie. 

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