vendredi 16 janvier 2015

Chronique : Sur la plage de Chesil (Ian McEwan)


Résumé

Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l'Angleterre d'avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu. 


Mon avis



C'est l'histoire de deux jeunes gens qui se sont "fréquentés" (comme dirait ma grand-mère) pendant un an avant de se marier. Ils viennent de deux mondes totalement différents : Florence d'une famille bourgeoise mais dans laquelle les contacts sont superficiels ; Edward a un père instituteur et une mère qui a perdu la tête suite à un accident. Malgré tout ce qui les sépare, ils se rencontrent et tombent amoureux. C'est une année pleine de rendez-vous, de grâce et de gêne, car on ne fait pas n'importe quoi avant le mariage.

Tout cela, nous l'apprenons dans des flashbacks, car l'intrigue du roman en elle-même se déroule sur une seule soirée : celle qui suit le mariage, et qui précède la nuit de noces. On retrouve Edward et Florence à table, toujours aussi gênés et dans l'attente de ce qui arrivera ensuite. Lui, pressé de perdre enfin sa virginité ; elle, effrayée et cherchant à fuir. 

Ce roman nous plonge tout de suite dans l'ambiance des années 60 en Angleterre : la politique, les conflits en cours, tout est précisé et nous aide à poser le cadre de l'histoire. On retrouve également les rituels et les règles, aujourd'hui un peu surannés, de l'amour et du mariage.

Ce qui m'a frappée, c'est le manque flagrant de communication au sein du couple. Et c'est ce manque de communication qui va changer le cours de la soirée, et même au-delà. J'ai été terriblement peinée par le personnage de Florence, introvertie et qui n'ose pas dire ce qu'elle pense, ce qu'elle désire. Est-ce dû à son caractère, son éducation, la place de la femme à cette époque, ou tout cela à la fois ? 

L'alternance des points de vue nous permet d'entrevoir les pensées de chacun des mariés, et de mesurer l'ampleur du fossé qui les sépare. Je dirais même que les idées de Florence sur la sexualité m'ont amenée à penser qu'elle était asexuelle.

En tout cas, je n'ai pas été déçue par la fin, ce dont j'avais peur avec ce roman. Il est court et se lit très rapidement, tout en réussissant à décrire parfaitement les protagonistes et leur relation ! Merci Marjolaine pour le conseil :) 




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