mardi 3 février 2015

Chronique : Les Morues (Titiou Lecoq)


Résumé

C'est l'histoire des Morues, trois filles - Ema, Gabrielle et Alice – et un garçon – Fred –, trentenaires féministes pris dans leurs turpitudes amoureuses et professionnelles. Un livre qui commence par un hommage à Kurt Cobain, continue comme un polar, vous happe comme un thriller de journalisme politique, dévoile les dessous de la privatisation des services publics et s'achève finalement sur le roman de comment on s'aime et on se désire, en France, à l'ère de l'internet.

Mon avis

J'avais beaucoup entendu parler de ce roman. Des héroïnes féministes et trentenaires en pleine crise existentielle, sur fond de polar ? J'aurais dû être conquise sans aucune hésitation. Et pourtant... Entre nous, ça n'a pas collé. Du tout. Je vous explique pourquoi.

Je n'ai pas envie de passer deux heures à écrire pourquoi je n'ai pas aimé un livre, ça me semble assez contre-productif. Je pourrais donc résumer comme cela : j'ai l'impression que l'auteure a voulu aborder mille sujets, mais du coup elle survole énormément, nous laissant sur notre faim à de nombreuses reprises (le passé de Gabrielle, par exemple, ou encore Alice qui est toujours reléguée au second plan). Il y avait des sujets très intéressants (notamment la privatisation des services publics) mais le côté "fourre-tout" m'a gâché mon plaisir.

Il y a aussi le fait que les deux personnages principaux (Ema et Fred) sont de véritables girouettes, ce qui m'a énormément fatiguée. Les voir changer d'avis tous les deux pages, au bout d'un moment c'est fatigant ("suis-je féministe et indépendante si je cuisine un rôti à mon copain ?" beau niveau de réflexion). 

Pour enfoncer le clou, le personnage de Fred m'a passablement irritée : le cliché de l'homme surdoué, solitaire et déprimé, car plus intelligent que le reste de la population. Lui, il a compris les vrais enjeux de la vie, pendant que nous on galère. Brave Fred. Surtout que  j'aurais pu me passer des nombreuses allusions à sa passion pour l'éjaculation sur les seins de ses conquêtes.

Quant à la fin, elle m'a donné le sentiment que l'auteure ne savait pas comment terminer son roman (notamment concernant Charlotte) et qu'elle a choisi la première idée qui lui passait par la tête. C'est illogique, ça sort de nulle part, pour moi la fin "ne colle pas".

Bref, ça fait beaucoup de lignes pour dire que je n'ai pas aimé. Et désolée pour les personnes qui ont aimé, je partais vraiment positive sur cette lecture et j'en suis la première déçue !


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