lundi 2 mars 2015

Chronique : Vernon Subutex, Tome 1 (Virginie Despentes)


Résumé

Qui est Vernon Subutex ?

Une légende urbaine.


Un ange déchu.

Un disparu qui ne cesse de ressurgir.

Le détenteur d’un secret.

Le dernier témoin d’un monde disparu.

L’ultime visage de notre comédie inhumaine.

Notre fantôme à tous.

Mon avis

Un nouveau roman de la part de Virginie Despentes est un petit (gros) événement, surtout cinq ans après le petit dernier (Apocalypse bébé). Aussi, j'entendais parler de celui-ci partout, tout le temps, et évidemment cela a attisé ma curiosité tout autant que ma peur d'être déçue. 

Vernon a été disquaire pendant des années, mais son commerce (comme beaucoup d'autres) finit par mourir et les emmerdes commencent : retards de loyer, vie sociale au point mort, tout cela s'enchaîne jusqu'au pire. Vernon se retrouve dehors, et commence alors une quête pour trouver un endroit où dormir, ou plutôt des endroits car il ne peut jamais s'attarder bien longtemps chez quelqu'un. C'est cette quête qui nous amène à rencontrer énormément de personnages, ami-e-s et connaissances de Vernon, au fil des canapés sur lesquels il échoue.


Mais Vernon est aussi un homme recherché, car il avait pour ami un célèbre chanteur, et celui-ci lui a légué des enregistrements qui intéressent beaucoup de monde. C'est l'occasion pour nous de retrouver La Hyène, détective et personnage d'Apocalypse bébé.

J'ai aimé la galerie de personnages, malgré son rythme parfois trop rapide : je suis comme ça, moi, tu ne peux pas me présenter un personnage et lui donner seulement un chapitre ! Je m'attache ! J'ai même fini par m'attacher à Vernon, malgré ses comportements et ses idées (parfois) de vieux con.

Le souci que j'ai rencontré avec ce roman, c'est qu'il m'a terriblement déprimée. Virginie Despentes ne nous épargne rien : racisme, sexisme, transphobie, homophobie, j'en passe et des meilleures. Il n'y a pas un seul personnage ou presque qui y échappe. Comme si chaque personne était mauvaise, souvent sans le savoir, et débitait ses horribles discours à longueur de temps. C'était épuisant, et triste à la fois, d'enchaîner les pages et les horreurs comme cela.

La suite sort en mai 2015, et je sais que je la lirai. Mais je ne dis pas merci à Virginie pour ce concentré de cynisme et de méchanceté ! Un peu de positif ne ferait pas de mal, mais je ne pense pas que l'histoire sera plus sympathique dans le tome 2...


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